Comment bien négocier une augmentation de salaire
Vous travaillez dur, vous obtenez de bons résultats, vous apportez de la valeur à votre entreprise. Et pourtant, vous avez l’impression que votre salaire ne reflète pas votre mérite. Vous aimeriez demander une augmentation à votre patron, mais vous ne savez pas comment vous y prendre. Vous craignez de le froisser, de le vexer ou de le décevoir. Vous redoutez qu’il refuse, qu’il se fâche ou qu’il vous licencie.
Pas de panique ! La négociation d’une augmentation de salaire n’est pas une mission impossible. Il suffit de suivre quelques règles simples et efficaces, basées sur les techniques évoquées dans le livre “Ne coupez jamais la poire en deux” de Chris Voss et Tahl Raz. Dans cet article, nous allons vous expliquer comment :
- Préparer votre demande en amont
- Choisir le bon moment et le bon endroit
- Créer un lien de confiance avec votre patron
- Formuler votre demande avec tact et assurance
- Répondre aux objections et aux contre-propositions
- Conclure l’accord et le célébrer
Suivez le guide !
Préparer votre demande en amont
La première chose à faire avant de demander une augmentation de salaire, c’est de vous préparer. Cela veut dire que vous devez réfléchir à plusieurs éléments :
- Quel est votre objectif ? Combien voulez-vous gagner exactement ? Quelle est la fourchette de salaire acceptable pour vous ?
- Quels sont vos arguments ? Pourquoi pensez-vous mériter une augmentation ? Quelle est la valeur ajoutée que vous apportez à votre entreprise ? Quels sont vos accomplissements et vos compétences ?
- Quelles sont les attentes de votre patron ? Quels sont ses besoins, ses intérêts, ses contraintes ? Qu’est-ce qui pourrait le motiver à accepter votre demande ?
- Quel est le contexte ? Quelle est la situation économique de votre entreprise et de votre secteur d’activité ? Quelle est la politique salariale de votre entreprise ? Quels sont les salaires moyens des personnes qui font le même travail que vous ?
Pour répondre à ces questions, vous pouvez faire des recherches sur internet, consulter des sites spécialisés, demander conseil à des collègues ou à des mentors, ou encore faire appel à votre intuition. L’important, c’est d’avoir des informations fiables et pertinentes qui vont vous permettre de construire votre discours et de vous sentir confiant.
Choisir le bon moment et le bon endroit
La deuxième chose à faire avant de demander une augmentation de salaire, c’est de choisir le bon moment et le bon endroit. Cela veut dire que vous devez éviter les situations où votre patron est stressé, occupé, fatigué ou distrait. Vous devez aussi éviter les lieux où il y a du bruit, du passage ou des interruptions. Vous devez privilégier les moments où votre patron est détendu, disponible, attentif et réceptif. Vous devez aussi privilégier les lieux où il y a du calme, de l’intimité et du confort.
Pour choisir le bon moment et le bon endroit, vous pouvez observer le comportement et l’humeur de votre patron, lui demander son avis sur sa disponibilité, lui proposer un rendez-vous à l’avance ou profiter d’une opportunité spontanée. L’important, c’est d’avoir un cadre propice à la discussion et à l’écoute.
Créer un lien de confiance avec votre patron
La troisième chose à faire avant de demander une augmentation de salaire, c’est de commencer par créer un lien de confiance avec votre patron. Cela veut dire que vous devez lui montrer que vous êtes respectueux, sincère, coopératif et reconnaissant. Vous devez aussi lui montrer que vous comprenez sa situation, ses enjeux, ses difficultés et ses objectifs. Vous devez enfin lui montrer que vous partagez sa vision, ses valeurs, ses principes et ses intérêts.
Pour créer un lien de confiance avec votre patron, vous pouvez utiliser plusieurs techniques :
- Le miroir : il s’agit de répéter les derniers mots ou la dernière idée de votre patron, en modifiant légèrement le ton ou l’intonation. Cela permet de lui montrer que vous l’écoutez attentivement, que vous validez ce qu’il dit et que vous l’encouragez à continuer. Par exemple, si votre patron dit : “Tu sais, ce n’est pas facile de gérer le budget en ce moment”, vous pouvez répondre : “Pas facile de gérer le budget ?”
- L’étiquette : il s’agit de nommer l’émotion ou le sentiment que vous percevez chez votre patron, en utilisant une formule du type “Il semble que…”, “Il paraît que…” ou “Vous avez l’air de…”. Cela permet de lui montrer que vous êtes empathique, que vous reconnaissez ce qu’il ressent et que vous le désamorces. Par exemple, si votre patron semble contrarié, vous pouvez dire : “Il semble que vous soyez contrarié.”
- Le résumé : il s’agit de reformuler ce que votre patron a dit, en utilisant vos propres mots et en mettant en évidence les points clés. Cela permet de lui montrer que vous avez compris son message, que vous le synthétisez et que vous le clarifiez. Par exemple, si votre patron a exposé les difficultés rencontrées par l’entreprise, vous pouvez dire : “Si je comprends bien, vous faites face à une baisse des ventes, à une concurrence accrue et à des coûts élevés.”
L’important, c’est d’avoir une attitude positive et constructive qui va favoriser le dialogue et la confiance.
Formuler votre demande avec tact et assurance
La quatrième chose à faire avant de demander une augmentation de salaire, c’est de formuler votre demande avec tact et assurance. Cela veut dire que vous devez éviter les expressions négatives, agressives ou défensives qui pourraient braquer votre patron ou le mettre sur la défensive. Vous devez aussi éviter les expressions floues, timides ou hésitantes qui pourraient diminuer votre impact ou votre crédibilité. Vous devez privilégier les expressions positives, assertives et précises qui vont mettre en valeur votre demande et vos arguments.
Pour formuler votre demande avec tact et assurance, vous pouvez utiliser plusieurs techniques :
- Le non : il s’agit d’utiliser le mot “non” pour exprimer vos limites, vos besoins ou vos préférences, sans être agressif ni passif. Cela permet de vous protéger des propositions indésirables ou inacceptables, tout en restant ouvert à la discussion. Par exemple, si votre patron vous propose une augmentation inférieure à ce que vous espérez, vous pouvez dire : “Non, je ne peux pas accepter cette offre.”
- Le oui : il s’agit d’utiliser le mot “oui” pour exprimer votre accord, votre soutien ou votre satisfaction, sans être naïf ni manipulateur. Cela permet de renforcer le lien de confiance avec votre patron, tout en restant honnête et cohérent. Par exemple, si votre patron reconnaît la qualité de votre travail, vous pouvez dire : “Oui, je suis fier des résultats que j’ai obtenus.”
- Le c’est vrai : il s’agit d’utiliser l’expression “c’est vrai” pour valider un fait, une information ou une opinion partagée par votre patron, sans être complaisant ni hypocrite. Cela permet de créer un terrain d’entente avec votre patron, tout en restant authentique et pertinent. Par exemple, si votre patron dit que l’entreprise traverse une période difficile, vous pouvez dire : « C’est vrai, l’entreprise traverse une période difficile, mais que vous êtes prêt à faire des efforts pour l’aider à s’en sortir. »
L’important, c’est d’avoir une communication claire et convaincante qui va mettre en avant votre demande et vos arguments.
Répondre aux objections et aux contre-propositions
La cinquième chose à faire avant de demander une augmentation de salaire, c’est de répondre aux objections et aux contre-propositions de votre patron. Cela veut dire que vous devez anticiper les éventuelles réticences, critiques ou refus de votre patron, et préparer des réponses adaptées. Vous devez aussi être prêt à négocier les termes de l’augmentation, en tenant compte de vos intérêts et de ceux de votre patron.
Pour répondre aux objections et aux contre-propositions de votre patron, vous pouvez utiliser plusieurs techniques :
- Le silence : il s’agit de ne pas répondre immédiatement à une objection ou à une contre-proposition, mais de laisser un temps de pause. Cela permet de créer un effet de surprise, de susciter la curiosité ou l’inquiétude de votre patron, et de le pousser à se justifier ou à faire une meilleure offre. Par exemple, si votre patron dit : “Je ne peux pas te donner plus de 5% d’augmentation”, vous pouvez rester silencieux pendant quelques secondes, puis dire : “Et pourquoi pas ?”
- Le non-verbal : il s’agit d’utiliser votre langage corporel, votre regard ou votre voix pour exprimer vos émotions, vos réactions ou vos intentions, sans utiliser de mots. Cela permet de renforcer votre message, de montrer votre confiance ou votre détermination, et de créer un rapport avec votre patron. Par exemple, si votre patron vous fait une offre intéressante, vous pouvez sourire, le regarder dans les yeux et hocher la tête pour lui signifier votre approbation.
- Le compromis : il s’agit de trouver un point d’équilibre entre ce que vous voulez et ce que votre patron peut vous offrir, en faisant des concessions mutuelles. Cela permet d’aboutir à un accord satisfaisant pour les deux parties, en évitant les frustrations ou les regrets. Par exemple, si votre patron ne peut pas vous donner l’augmentation que vous demandez, mais qu’il peut vous offrir des avantages en nature (comme une voiture de fonction, des tickets restaurant ou des jours de congé supplémentaires), vous pouvez accepter ce compromis si cela correspond à vos besoins.
L’important, c’est d’avoir une attitude flexible et constructive qui va permettre de trouver une solution gagnant-gagnant.
Conclure l’accord et le célébrer
La sixième et dernière chose à faire avant de demander une augmentation de salaire, c’est de conclure l’accord et de le célébrer. Cela veut dire que vous devez formaliser l’augmentation obtenue par écrit, en signant un avenant à votre contrat ou en recevant une lettre de confirmation. Vous devez aussi remercier votre patron pour sa compréhension, sa générosité ou sa confiance. Vous devez enfin vous féliciter pour votre réussite, en partageant la bonne nouvelle avec vos proches ou en vous offrant un cadeau.
Pour conclure l’accord et le célébrer, vous pouvez utiliser plusieurs techniques :
- Le rappel : il s’agit de récapituler les termes de l’augmentation obtenue, en insistant sur les bénéfices pour vous et pour votre patron. Cela permet de renforcer l’accord, d’éviter les malentendus ou les oublis, et de créer un sentiment d’accomplissement. Par exemple, vous pouvez dire : “Donc nous sommes d’accord sur une augmentation de 10% à partir du mois prochain, ce qui va me permettre d’être plus motivé et plus performant.”
- Le compliment : il s’agit de faire un éloge à votre patron, en reconnaissant ses qualités, ses compétences ou ses efforts. Cela permet de renforcer la confiance, d’améliorer la relation ou de créer un climat positif. Par exemple, vous pouvez dire : “Je tiens à vous remercier pour cette opportunité. Vous êtes un excellent manager et je suis heureux de travailler avec vous.”
- La célébration : il s’agit de marquer le coup, en organisant une fête, en invitant vos collègues à boire un verre ou en vous faisant plaisir. Cela permet de savourer votre succès, de partager votre joie ou de vous récompenser. Par exemple, vous pouvez dire : “Je suis tellement content d’avoir obtenu cette augmentation ! Je vais fêter ça ce soir avec ma famille !”
L’important, c’est d’avoir une attitude positive et reconnaissante qui va clôturer la négociation sur une note agréable.
Conclusion
Vous l’avez compris, demander une augmentation de salaire n’est pas une tâche facile, mais c’est possible si vous suivez les conseils que nous vous avons donnés. Rappelez-vous :
- Préparez votre demande en amont
- Choisissez le bon moment et le bon endroit
- Créez un lien de confiance avec votre patron
- Formulez votre demande avec tact et assurance
- Répondez aux objections et aux contre-propositions
- Concluez l’accord et le célébrez
En appliquant ces règles simples et efficaces, vous augmenterez vos chances d’obtenir une augmentation de salaire qui correspond à votre valeur et à vos attentes. Vous pourrez ainsi améliorer votre situation financière, votre épanouissement professionnel et votre estime de vous-même. Alors, n’hésitez plus, lancez-vous !
Merci à vous !
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